lundi 7 mai 2012

Le paradoxe du chat beurré

 Article mis à jour en septembre 2020  


Selon la loi de Murphy ou loi de l’Emmerdement Maximum :

Si quelque chose est susceptible de mal tourner, alors ça tournera mal. "

Autrement dit (en plus littéraire) :

S'il existe plusieurs manières de faire quelque chose

et que l'une de ces manières est susceptible de se solder par une catastrophe,

on peut être certain que quelqu'un se débrouillera pour la choisir. "

Edward A. Murphy Jr.
 
L'une de ses applications la plus connue est l'expérience de la tartine beurrée.


La loi de Murphy expliquée :


Premier constat :

Démonstration sur la chaîne du savoir KEZAKO :


Une tartine beurrée tombe toujours (enfin presque) du coté du beurre.
Si ce n'est pas le cas, c’est que vous l'avez beurrée du mauvais côté.
( Corollaire de Blumenfeld [?] )


Deuxième constat :

Un chat retombe toujours sur ses pattes.

Postulat énoncé par les Aristochats :

« Tout le monde veut devenir un cat

Parce qu'un chat, quand il est cat

Retombe sur ses pattes

C'est vrai !
 »



La question :
A partir d’ici, on peut se poser la question suivante :
Que se passera-t-il si l’on attache une tartine beurrée sur le dos d’un chat ?
Nous appellerons l’ensemble Chat + Tartine, un Chat Beurré. Attention, à ne pas confondre avec un chat en état d’ébriété. Plusieurs hypothèses se présentent :

- Le Chat Beurré tombe côté chat.
- Le Chat Beurré tombe côté tartine.
 
- Le Chat Beurré tombe sur le côté. 
- Le Chat Beurré ne tombe pas.
- Le Chat Beurré reste en lévitation à quelques centimètres du sol et entre en rotation.

>>> Article Wikipédia sur le paradoxe du chat beurré.

 
Les réponses :

Marcel GOTLIB, dans La Rubrique à Brac - Editions Dargaud, s'explique: « Les lois de la Tartine Beurrée stipulent de manière définitive que le beurre doit toucher le sol alors que les principes de l'aérodynamique féline réfutent strictement la possibilité pour le chat d'atterrir sur le dos. Si l'assemblage du chat et de la tartine devait atterrir, la nature n'aurait aucun moyen de résoudre ce paradoxe. C'est pour cela qu'il ne tombe pas. »
Étienne KLEIN, physicien au Commissariat à l'Energie Atomique et professeur à l'Ecole Centrale de Paris où il enseigne la philosophie et la physique a choisi d'en rire :




Crash Toast démontre scientifiquement et avec humour que le responsable de la loi de l'Emmerdement Maximum est le Big-Bang :


Une nouvelle expérimentation, pour être sûr et équitable avec Bratislabat :




Moralité :

Souriez... demain, ce sera pire : PPC & HK (Pierre Philippe Cormeraie & Henri Kaufman) en 7 points et en moins de 7 min. abordent la fameuse loi et expliquent comment y échapper.



 Sources et ressources :

Une recommandation du philosophe Karl Popper (1902-1994) au sujet des dilemmes :
" Il suffit de les éviter...  ne vous en inquiétez pas ! ".

Un coin du Web où l'on peut retrouver Christophe Courtois et les lois de Murphy.
 
L'art et la manière de faire bon usage du paradoxe :

La loi de Murphy selon Angèle :
 
Autre paradoxe :
Qui est arrivé en premier : l'œuf ou la poule ?
"Ce paradoxe très ancien est le paradoxe logique d’un problème moral, une sorte de sophisme : qu’est-ce qui est apparu en premier, l’œuf ou la poule ? Si on vous répond l’œuf, vous demandez mais qui a pondu cet œuf ?. Et si on vous répond la poule, vous demandez mais cette poule sort bien d’un œuf ?. Il y a une réponse qui n’est pas stable puisqu’à chaque fois qu’on en propose une, l’autre apparaît elle aussi comme nécessaire. C’est donc a priori sans réponse…"
Étienne Klein. France Culture - Les Chemins de la philosophie. Sept 2020




"Il ne faut pas penser de mal du paradoxe ; car le paradoxe est la passion de la pensée, et le penseur sans paradoxe est comme l’amant sans passion : une belle médiocrité. Mais le propre de toute passion portée à son comble est toujours de vouloir sa propre ruine : de même la passion suprême de la raison est de vouloir un obstacle, bien que celui-ci, d’une façon ou d’une autre cause sa ruine. C'est alors le suprême paradoxe de la pensée que de vouloir découvrir quelque chose que celle-ci ne peut penser. Au fond cette passion animatrice de la pensée est partout présente en elle, et également dans la pensée de l'individu pour autant que, comme être pensant, il n'est pas seulement lui-même. Mais l'habitude empêche de s'en apercevoir."
Søren Kierkegaard, Miettes philosophiques, 1844