Henri Rivière

 

Vista de París desde Montmartre (Henri Rivière)
Paris vu de Montmartre (Paysages parisiens - 1900)


Henri Rivière (1864-1951) - Artiste peintre, graveur et illustrateur.
>>> Article Wikipédia.
>>> Entre impressionnisme et japonisme /
Un jour de plus à Paris.

Henri Rivière débute sa carrière à la fin des années 1880 en créant, pour le cabaret montmartrois Le Chat noir, son célèbre théâtre d’ombres.
Il s’impose ensuite dans les domaines de l’estampe et de l’aquarelle.
Élève d'Émile Bin, il apprend les différentes techniques de la gravure, notamment la taille douce, et exécute des eaux-fortes dès 1884.
Il s’approprie ensuite, de manière empirique, la gravure sur bois à la méthode japonaise. Collectionneur et passionné par ces estampes, Henri Rivière – qui n’a jamais voyagé au Japon – est fasciné par la technique, la composition et le choix des sujets de cet art.

Dès lors, il associe dans ses œuvres une mise en page décentrée, des couleurs en aplats et des silhouettes synthétiques.
Cette passion le pousse à entreprendre de grandes séries de gravures thématiques qui
permettent à l’artiste de réinterpréter la leçon japonaise dans des paysages familiers :
- Les 36 vues de la Tour Eiffel (1888-1902) :

- Les aspects de la nature (1897-1899) :

- Le beau pays de Bretagne (1898-1917) :

- Paysages parisiens (1900), série comprenant 8 lithographies tirées en 12 couleurs :

- La féérie des heures (1901-1902), série de 16 lithographies :
L'aube / Le soleil couchant / L'arc en ciel / La brume / Le premier quartier / Les reflets / L'averse / Le vent / Le lever de lune / La tempête / Le calme plat / Le crépuscule / L'orage qui monte / La neige / Les derniers rayons / La nuit :


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Au vent de noroît (1906) :



Apprécié outre-Atlantique, salué par tous les spécialistes de la gravure sur bois comme un maître insurpassé, Henri Rivière reste méconnu du public français. En marge de l'impressionnisme et du japonisme, autodidacte indifférent aux modes, technicien prodigieux et infatigable, avide de perfection, il avait encore le tort d'être modeste et discret.
Il côtoya régulièrement Edgar Degas, fut le lithographe le plus apprécié de l'imprimeur Eugène Verneau.
Il rassembla une des plus intéressantes collections parisiennes d'objets d'Extrême-Orient.
Mais rien de tout cela n'importait à ses yeux, comparé à son incessante méditation poétique sur la nature, son amour pour sa femme et son amitié pour quelques amis choisis.
Tout respire dans l'œuvre d'Henri Rivière la simplicité, le "naïf sublime", l'intransigeance du monde de l'enfance, la foi (sans religiosité) dans la nature, éternelle source d'inspiration.