J’aime flâner sur les
grands boulevards,
Là vibre le cœur des villes
De Cahors à Paris…
Le Boulevard. (Cahors)
par Eugène Grangié
Du Tivoli jusqu’au Théâtre,
Sans aller plus haut ni plus bas,
Tout bon Cadurcien doit abattre,
Chaque jour, son millier de pas…
On flâne lentement sans pose ;
On adore vivre dehors…
C’est le dernier coin où l’on cause,
C’est le vrai forum de Cahors…
Lorsque le gel couvre la terre,
Que la bise rougit les nez,
Pas un promeneur de moins n’erre,
Les trottoirs ont leurs abonnés.
Aux longs jours de la canicule,
Quand les cigales font grand bruit,
On sort moins tôt, mais on circule,
En revanche plus tard, la nuit…
C’est très gai, mais surtout aux heures
Où s’en vont vers les ateliers
Puis reviennent vers leurs demeures,
Les trottins, moineaux familiers ;
Leur cortège, aux allures lestes,
Met en rumeur le Boulevard,
Ce sont des courses et des gestes
Et tout un pépiement bavard…
Les étrangers, à la terrasse
Des cafés ouvrent de grands yeux
Et lentement tout Cahors passe,
Vire et repasse devant eux…
Le dernier forum où l’on cause
Va du Théâtre au Tivoli…
Flâner est une aimable chose
Et le Boulevard est joli…
Les
grands boulevards. (Paris)
Interprétation : Yves Montand