L'Incident de Moukden, 18 septembre 1931 est relaté par Hergé dans le Lotus bleu.
Quelques mètres d'une voie ferrée appartenant à la société japonaise "Chemins de fer de Mandchourie du Sud", furent détruits.
Ouverture du Japon et influence de la Chine
Vers le 5ème siècle la langue japonaise emprunte des idéogrammes chinois.
Vers le 6ème siècle la religion japonaise est fortement influencée par le Bouddhisme venu de Chine.
Le commerce chinois joue un rôle moteur dans l'économie du Japon.
Au 13ème siècle les flottes chinoise, mongole et coréenne lance des expéditions contre le Japon, mais l'armée japonaise parvient à repousser ces invasions.
Cependant la victoire lui coûte cher ; le Japon se retrouve ruiné et isolé.
Vers le milieu du 16ème siècle les échanges commerciaux (Commerce Nanban) reprennent avec l'arrivée des Européens.
Durant l'époque d'Edo (17ème-19ème siècle), le Japon, craignant christianisation et conquête militaire, se ferme (Sakoku) à toute influence étrangère jusqu'au milieu du 19ème siècle.
Dans la seconde partie du 19ème siècle commence au Japon l'ère Meiji, période de forte modernisation du pays. Les Japonais veulent apparaître comme une puissance occidentale face à la barbarie de l'empire chinois en pleine décrépitude. Le Japon considère désormais que son avance technique et intellectuelle lui donne le droit de dominer l'Asie.
Vue d'ensemble du quartier français, Yokohama Japon 1872 - Utagawa Kuniteru II (1830-1874).
La première guerre sino-japonaise (1894-1895)
A la fin du 19ème siècle, la tension est forte entre les deux pays, particulièrement en Corée, vassal de Pékin : En 1882, la légation japonaise à Séoul est proche d'être lynchée et en 1884, un coup d'État pro-japonais échoue.
En 1894, les révoltes du Donhak donnent le prétexte aux offensives nippones.
Un an plus tard, la Corée et Taïwan sont annexés par Tokyo (Traité de Shimonoseki). L'intervention des puissances européennes limite cependant la victoire japonaise au bénéfice de la Russie (Triple intervention).
Entre 1899 et 1901 le Japon participe au contingent occidental qui mate la révolte des Boxers en Chine.
La Chine est, depuis la chute de l'Empire en 1911, en état de déliquescence et est une proie facile pour l'expansionnisme nippon. Le 18 septembre 1931 un attentat fait exploser une section de chemin de fer à Moukden, en Mandchourie. L'attentat a été orchestré par les Japonais qui prennent néanmoins prétexte de cet incident pour envahir cette province du nord de la Chine frontalière avec la Corée. L'invasion est achevée en février 1932 et le dernier empereur de Chine, Pu Yi, est placé sur le trône d'un État client du Japon, le Mandchoukouo (Nom de la Mandchourie sous la domination japonaise).
La seconde guerre sino-japonaise (1937-1945)
Durant les années qui suivent, les interventions japonaises en Chine ne cessent de se multiplier. Certaines provinces chinoises, comme le Hebei deviennent des États clients du Japon qui soutient aussi les autonomistes mongols.
La progression de l'influence nippone est encouragée par la guerre civile qui a débutée en Chine entre Communistes et Nationalistes. Mais lorsque ces deux groupes s'allient pour contrer Tokyo, les militaires japonais décident de mener une véritable guerre : en juillet 1937, l'incident du pont Marco Polo, près de Pékin, où les Japonais accusèrent les Chinois d'avoir enlevé un soldat nippon fut le prétexte à une déclaration de guerre.
Cette guerre fut très violente : l'empereur Hirohito suspendit les conventions de guerre concernant les prisonniers et autorisa l'emploi d'armes chimiques et bactériologiques. En 1938, les Japonais firent de la prise de Nankin un bain de sang.
Au début de 1939, les Japonais tiennent presque tous les points forts de la Chine, sans parvenir toutefois à en assurer le contrôle politique et économique.
A partir de 1941, une campagne de destruction systématique de la Chine fut engagée devant la résistance des Chinois. Mais désormais aidée et réorganisée par les Américains, entrés en guerre après Pearl Harbor, l'armée chinoise entama la reconquête du pays jusqu'à la défaite nippone de 1945.
La guerre sino-japonaise compte parmi les conflits les plus meurtriers de la seconde guerre mondiale.
Les atrocités japonaises, mais aussi le traitement d'infériorité dont les Chinois furent victimes, sont demeurés dans l'inconscient collectif chinois. Ce récit d'humiliation arrange aussi les Chinois. Sun Yat-sen le premier président de la République reprit à son compte la lecture de Karl Marx sur l'agression impérialiste qui fut ensuite popularisée par le Pari communiste : si la Chine a connu un siècle d'abaissement, c'est qu'elle a été asservie par les capitalistes occidentaux. Bien utilisée, l'humiliation est aussi une arme.
La prise de Nankin par l'armée japonaise en décembre 1937. Le premier cavalier est le général Matsui qui sera condamné à mort au Procès de Tokyo en 1948.